Tout comme pour les français, le 11 novembre a une forte signification pour les polonais. La perte des forces de la Triple Alliance suivie par la signature de l’armistice dans la forêt de Compiègne est synonyme du retour de la souveraineté nationale.
En effet, en 1772, 1793 et en 1795 ont eu lieu trois partages du territoire polonais, effectués par les grandes puissances voisines – la Russie, la Prusse et l’Autriche – voulant profiter de l’instabilité politique présente alors dans le pays, dans le but de satisfaire leurs volontés expansionnistes.
A l’issue du troisième partage, l’Etat polonais cesse donc d’exister. Les empires occupant les territoires, en particulier la Prusse et la Russie, essayent de faire disparaître aussi la culture polonaise, en interdisant entre autres l’usage de la langue et en menant une politique d’assimilation dont le but était aussi de conquérir les esprits.
Cependant, pendant cette période, durant quatre générations, les polonais arrivent à transmettre et faire survivre leur culture. Malgré de nombreuses révoltes ayant eu lieu, ce n’est qu’à la fin de la Première Guerre Mondiale que la Pologne retrouve son existence, sa souveraineté nationale et sa totale indépendance. Et ce après 123 ans.
À cette occasion, une marche de l'indépendance est organisée chaque année - une manifestation sous la forme d'une promenade dans les rues de Varsovie. En 2018, selon les estimations de la police, 250 000 personnes y auraient participé.